Une grossesse est une période pleine de mystères et d’attentes. Parmi les nombreux aspects fascinants et parfois déroutants de cette aventure, l’accouchement tardif est un phénomène que beaucoup de femmes rencontrent. Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur les accouchements tardifs, comment ils sont suivis et quelles interventions peuvent être nécessaires pour assurer le bien-être de la mère et de l’enfant.
Comment est calculée la date présumée de l’accouchement
La date présumée de l’accouchement est souvent un repère important pour les futures mamans. Ce calcul repose sur l’hypothèse que la conception a lieu 14 jours après le début des dernières règles. Toutefois, ce calcul est théorique et peut être imprécis. L’ovulation, même chez les femmes avec un cycle régulier, peut varier. Par exemple, si le premier jour des dernières règles était le 11 novembre, la date présumée d’accouchement serait fixée au 18 août après des ajustements. Une première échographie peut affiner cette date, mais des variations sont toujours possibles, notamment lors des naissances tardives.
En cas de grossesse prolongée
La majorité des grossesses atteignent leur terme entre 37 et 41 semaines. Néanmoins, certaines femmes peuvent atteindre 41 semaines sans ressentir les signes du travail, comme les contractions de Braxton-Hicks. Au-delà de 42 semaines, on parle de grossesse prolongée.
Qu’est-ce qu’une grossesse biologiquement prolongée ?
Les grossesses biologiquement prolongées sont définies par une prolongation à la fois de l’âge gestationnel (calculé depuis les dernières règles) et de l’âge conceptuel (calculé depuis la conception). Ces grossesses sont réellement prolongées et nécessitent une attention particulière.
Qu’est-ce qu’une grossesse chronologiquement prolongée ?
Les grossesses chronologiquement prolongées concernent principalement les femmes avec des cycles menstruels plus longs ou irréguliers. Ces femmes peuvent ovuler plus tard que les jours typiques de l’ovulation, rendant la prolongation de la gestation seulement apparente. Dans ce cas, l’âge gestationnel est plus long, mais l’âge conceptuel reste normal.
Les causes d’un accouchement tardif
Les raisons exactes d’un accouchement tardif demeurent inconnues. Cependant, des facteurs génétiques semblent jouer un rôle significatif. Si des membres de la famille ont accouché après la date prévue, il est probable que d’autres femmes de la même famille vivent la même expérience. Une même femme peut également accoucher plusieurs fois au-delà de la date prévue. Au-delà de 40 semaines, l’absence de signes de travail ne doit pas inquiéter outre mesure, car le gynécologue suivra de près l’évolution de la situation.
Des contrôles rapprochés sont nécessaires
À partir de 40 semaines, un suivi plus fréquent est recommandé. Le gynécologue examine la future mère tous les deux jours et, à partir de 41 semaines, les contrôles deviennent quotidiens. Si l’accouchement ne survient pas avant la 42e semaine, une provocation de l’accouchement est souvent nécessaire.
Les examens à partir de la 40e semaine incluent :
Cardiotocographie : Enregistrement des battements du cœur du bébé et des contractions de l’utérus pendant environ 20 minutes.
Échographie du liquide amniotique : Mesure de la quantité de liquide amniotique dans l’abdomen maternel pour s’assurer qu’il est dans les normes.
Évaluation de la maturité placentaire : Vérification de la santé du placenta et détection des signes de vieillissement pouvant affecter l’apport d’oxygène et de nutriments au bébé.
Profil bio-physique du fœtus : Estimation du poids et de la taille du bébé pour déterminer s’il a cessé de grandir et s’il est prêt à naître.
Débitmètre Doppler : Échographie rapide pour examiner l’état du cordon ombilical et du placenta, garantissant que l’enfant reçoit suffisamment d’oxygène et de nutriments.
Lorsque l’accouchement est provoqué au-delà du terme
Si la future mère ne ressent aucun signe de début de travail à la fin de la 41e semaine, le gynécologue peut proposer de déclencher l’accouchement. Plusieurs méthodes existent pour cela :
Prostaglandines : Administration de gels à base de prostaglandines dans le col de l’utérus pour stimuler le travail.
Rupture du sac amniotique : Si le col est dilaté, la rupture du sac amniotique peut provoquer la libération de prostaglandines, induisant les contractions.
Ocytocine : Perfusion intraveineuse d’ocytocine pour induire les contractions de l’utérus jusqu’à la naissance de l’enfant.
En dernier recours, si ces méthodes échouent, une césarienne peut être envisagée pour assurer la naissance en toute sécurité.